JE SUIS farfelue
FARFELUE, FOfoLLE, follette, FARFELUE, Follette, Follette, FOFOLLE, FOLLE SI FOLLEtte, FARFELUEUUUHH
Je
ris très souvent toute seule. Je parle toute seule, mais j’essais de rester discrète,
ou alors il faudra que j’investisse dans un kit main libre, histoire d’avoir l’air moins
bizarre.
Je
suis amoureuse de choses inutiles, sur mes étagères des yeux de poupées en
verre tronent dans une fiole, et tiennent compagnie à une poupée africaine sans
bras…J’aime la poésie des choses inutiles et je collectionne les petits riens.
Je
rêve souvent d’être quelqu’un d’autre. Je me rêve des vies différentes à celle
que j’ai…et si…et si…Si j’avais été une artiste? Une jongleuse? Un médecin?
Une avocate pour enfant délinquant? Une assistante sociale ou éducatrice? Une
politicienne (eurk)? Une navigatrice? Une grimpeuse de buildings? Une
cambrioleuse de haut vol? Une CEO de compagnie internationale (héhéhéhéhé, non
mais)? Une éleveuse de chèvre sur le Larzac (mmmm le pélardon au miel de mes
ruches)? Une potière? Et si? Et si j’étais? Une auteur de livre pour enfants,
illustratrice aussi…mmmm ce serait vraiment le pied…
Le
week-end, je ne respecte pas l’heure des repas. La seule chose que je respecte,
c’est l’espace entre les repas…Quelle que soit l’heure à laquelle je me lève…
Des fois, je me dis que je devrais purifier mon corps, alors le samedi, je ne
mange pas…jusqu’au soir où je craque, et alors là, je mange encore plus, ce qui
n’est évidement pas bon pour la ligne….
J’aime
les hommes qui ne m’aiment pas. Ou alors je les aime quand ils ne m’aiment
plus…Je les aime à contretemps, à contre-timing, mais jamais à contre
cœur…Je dirais que c’est la malédiction de ma vie … Le timing…
Je
suis persuadée, non, même je le sais, que mon chat me parle. Quand je lui pose des
questions, il me répond…si si si je vous jure que c’est vrai…
Evidement,
je ne prends jamais mon parapluie quand il pleut, ca serait trop simple… Par
contre, je le sors systématiquement les jours de beaux temps…C’est bien connu,
le jour ou j’ai rencontré simplicité, ca devait un jour de myopie intense, et
de rêverie maximale, les pieds à peine sur terre, et la tête carrément dans les
étoiles…Je l’ai complètement zappée, ignorée, oubliée, peut-être même tuée, la
pauvre…En tous cas, je ne lui ai pas serrée la main, ça au moins c'est une chose sure.
J’adore
avoir une moustache de chocolat quand je bois un chocolat chaud… Ca me donne un
faux air à la Charlie Chaplin…. Et ca me donne l’impression d’être encore une
petite fille…Un jour, je serais une mamie avec une moustache de chocolat qui
matte les petits jeunes dans le bus, on aura de la chance, si elle ne leur fout pas
la main aux fesses et ne finis pas au poste…
Je
préfèrerais être naïve et croire tout ce qu’on me dit… J’aimerais être bête, je rêve d'être bête…J’envie profondément les idiots, je me dis que eux au moins sont plus
heureux que moi. Ils n’anticipent rien, ne voit pas la mauvaiseté du monde et
des gens, ne devine jamais leur pensées profondes, leurs pensées petites…Leur monde se limite à leur petite vie naïve, et des fois, je me dis
que c’est surement mieux comme cela.
J’adore les jeux de séduction, mais
quand je désire un homme, je suis intenable, je serais prête à tout pour
l’avoir… Je me souviens avoir fait des pirouettes, sauté à pieds joints, fait la roue en pleine rue à Londres quand j’étais amoureuse…6 mois pour
lui parler vraiment et lui demander son téléphone, tout ca pour se ramasser
l’une des plus grosse claque de ma vie le jour où après ses “je t’aime” il est
revenu de vacances avec sa petite amie polonaise de sa vie d’avant…Des mois
pour m’en remettre, et surtout pour passer à coté du vrai homme de ma vie que j'ai rencontré juste après…encore un bad
timing…
Je
suis persuadée qu’à force de me concentrer, je volerais ou je nagerais sous
l’eau sans respirer. Je mange mes ongles, j’ai tout essayé pour m’arrêter, mais
je n’y arrive pas.. Surement qu’à la fin de ma vie, j’aurais mange deux fois mon
poids en ongles…
J’adorerais
être d’humeur égale mais malheureusement, quoi que j’y fasse je suis complètement
dominée par mes foutues hormones, elles m’écrasent de leur pouvoir, me rendent triste
à volonté, et me rendent folle d’énergie les bons jours… Je ne sais pas donc pas contrôler mon énergie, quand j'en ai je la dépense, et les jours de disettes, je me terre chez moi. J’aimerais être un
homme, et n’avoir que la testostérone à gérer, être limitée dans mes actions, ne
faire qu’une chose après l’autre, tranquillement, surement…
Je
trouve que brocolis, torticolis, baracuda, gigolo, piano à queue, crotte de nez sont des mots
marrants. J’aime les gens silencieux. Peut-être même plus que ceux qui
cherchent à tout prix à attirer l’attention et à tenir le crachoir sur le
devant de la scène…Je me dis qu’ils ont surement des choses très intéressantes
à dire, et j’habille leurs silence de pensées douces comme des ailes de
colombe…
J’éprouve
un plaisir particulier à m’offrir tout ce que petite je n’osais pas demander. Je
m’offre les choses dont j’ai à peine osé rêver du bout du coeur enfant…
Je
me méfie des hommes beaux. D’ailleurs j’ai même une théorie sur eux…quasiment
toujours, les vrais papas sont des mecs plutôt quelquonques…Les beaux gars
restent longtemps célibataires, et font souvent de bien piètres pères, trop
occupés par leur petite personne que par leurs enfants…
Je
n’aime pas les talons. Ils m’empêchent d’être pressée, d’aller à mon rythme, c’est
à dire d’aller très très vite… C’est tout juste si je ne cours pas, quand je
marche…Mais un jour, j’aimerais bien faire une pause, mettre des chaussures
plates et marcher très lentement, pour regarder les autres courir et se
presser, et moi profiter du rayon de soleil qui court sur ma peau, et du
courant d’air qui caresse ma nuque et fait se dresser les petits duvets blonds…Un
jour, j’aimerais faire semblant d’être une mamie, juste pour voir ce que ce
sera…
Un
jour, j’aimerais embrasser une femme juste pour voir ce que ca fait, et aimer
tous le reste de ma vie le même homme, pour voir aussi ce que cela fait…Je rêve
d’un amour qui dure par delà les temps, même si je sais bien que cela n’existe
pas…Mais on peux toujours rêver…Car au fond, ma préoccupation principale, c’est
rêver, rêver, encore rêver…et surtout vivre aussi un peu, passionnément, à la folie…