Tuesday 25 September 2012

Participation officielle au tandem Jeunesse



Je suis ravie de vous dire que le texte que j'ai ecris pour le Tandem Jeunesse a trouvé son illustratrice et fait donc maintenant officielement parti du Tandem Jeunesse 10 de 2012....a voir la suite les merveilles que va me faire Noémie Lambert pour le texte Le secret que j'ai ecris cet été.... a suivre dans les prochains posts....







Saturday 22 September 2012

Les nuages aussi ont une maman....













La naissance des nuages… 


Il était une fois, une dame blonde jolie et douce comme un cœur, qui désirait tellement avoir un enfant, que, jour après jour son ventre a commencé à s’arrondir, à se remplir d’air, de rêves et d’espérance.
Très vite, elle a eu l'air d’attendre un bébé. Les gens s’arrêtaient dans la rue pour lui demander de combien de mois, elle était enceinte. Elle était ravie, mais, tout au fond d’elle, elle savait bien qu’il n’en était rien.
Son ventre continua à s’arrondir, tellement rempli d’air, de rêves, et d’espérance, tant et si bien, qu’elle commença à flotter légèrement au dessus du sol. Elle flottait d’une pièce à l’autre sans plus toucher le tapis du salon, si ce n’est encore de temps en temps du bout des orteils, quand elle se dressait sur la pointe des pieds.
La nuit quand elle dormait, l’oreiller ne se plissait plus que sous le poids léger de sa chevelure dorée, et il ne se parfumait plus de son odeur délicate, verte et boisée.
Un jour d’été, un jour de soleil et de vent, un jour d’oiseaux rieurs et de crissements cuivrés, elle eut un désir de soleil sur la peau et de caresse d’air frais. Elle ouvrit en grand les portes fenêtres du salon.
A ce moment-là, un brusque coup de vent, la souleva du balcon avant qu’elle n’ait pu s’accrocher à la rambarde............
(A SUIVRE...) 

Wednesday 19 September 2012

Une apres-midi à l'APHP, ou une apres-midi proche de l'enfer

















Un après-midi à l'APHP, un après-midi que je n'oublierais pas de longtemps... J'ai appris là-bas une leçon de vie et d'humanité de celle auxquelles on doit faire face un jour ou l'autre, et qui laisse une trace en soi....Un grand merci à ces quelques femmes rencontrées dans les larmes et la douleur, mais tellement lumineuses de courage face à leur maladie, que jamais je ne les oublierais...

Je crois que c'est cela, c'est une leçon d'humilité et d'humanité que j'ai pris dans le coeur ce jour-là...
j'ai toujours pensé que si un jour par inadvertance, mon docteur devait m'annoncer un cancer, je sauterais par la fenêtre en priant pour que ce docteur là ne soit pas au rez-de-chaussée...

En réalité, cet aprés-midi là, j'ai appris une grande leçon d'humilité, j'ai compris que le jour ou votre docteur vous dit que vous avez un cancer, vous prenez la nouvelle avec vous, vous la ramenez chez vous, l'observez dans votre esprit, la tournez, la retournez jusqu'à commencer à en appréhender les tenants et les aboutissants dans la mesure de vos moyens.

Et au milieu de tout ça, au milieu de toutes vos connaissances, malgré elles, vous gardez un petit bout d'espoir au fond du coeur, parce que l'on sait tous que le cancer, ce ne sont pas que des statistiques, mais avant tout des exceptions, c'est avant tout une personne face à sa mort et à ce qu'elle va faire de ce face à face là... Alors vous continuez à avancer, et vous endurez la maladie avec votre sensibilité, votre humilité et votre fierté, tant que cela dure...parce qu'au fond de tout, c'est à propos de cela, durer un peu plus, pour que ce qui est important pour vous soit fait, pour que vos voeux profonds soient réalisés, ou tout du moins en chemin, pour voir se lever encore une autre aube... C'est souvent pour cela que les êtres humains meurent si souvent juste au moment de l'aube, dans la lumière douce d'un jour innocent qui recommence...

One afternoon in APHP, one afternoon of november, that i won't forget...I learnt one of these life lesson you have to face one day, and that make you a better person. Just few words and pictures for these ladies met during one afternoon in hospital, met in tears, despair and pain, but still lightful and courageous, facing their disease with energy and humility...I dont think I will ever forget you...
I was thinking that if one day my doctor told me that I have a cancer, I would jump out of the window. But i don't think it is going to happen this way. I think that when you learn such a bad news, you just take it, you may not even understand it at first, you take it with you back home, you take the idea in your mind, you understand little by little the whole thing, some of the consequences, and you keep a little piece of hope that make you move forward, and endure it while it last...because in the end it is all about that, lasting a bit more to do what need to be done to fulfill your deeper wishes...


Monday 17 September 2012

Changer de vie.....





I would love to change my life, but i don't know which string to pull....

J'aimerais changer de vie, mais je ne sais pas par quel bout commencer.... Je ne sais quel fil tirer pour dérouler la pelote, décompliquer ma vie et la rendre plus proche de mes rêves....

Friday 14 September 2012

La tete dans les nuages....

Je vis la tête dans les nuages, du coup j'ai du mal a voir ou je mets les pieds, je voie ou je vais mais de tres loin, et des fois le chemin parcouru me semble si minuscule...


I am living up in the clouds, hence the difficulties I have to see where I go...

Tuesday 11 September 2012

Je suis differente...


JE SUIS farfelue
FARFELUE, FOfoLLE, follette, FARFELUE, Follette, Follette, FOFOLLE, FOLLE SI FOLLEtte, FARFELUEUUUHH



Je ris très souvent toute seule. Je parle toute seule, mais j’essais de rester discrète, ou alors il faudra que j’investisse dans un kit main libre, histoire d’avoir l’air moins bizarre.

Je suis amoureuse de choses inutiles, sur mes étagères des yeux de poupées en verre tronent dans une fiole, et tiennent compagnie à une poupée africaine sans bras…J’aime la poésie des choses inutiles et je collectionne les petits riens.

Je rêve souvent d’être quelqu’un d’autre. Je me rêve des vies différentes à celle que j’ai…et si…et si…Si j’avais été une artiste? Une jongleuse? Un médecin? Une avocate pour enfant délinquant? Une assistante sociale ou éducatrice? Une politicienne (eurk)? Une navigatrice? Une grimpeuse de buildings? Une cambrioleuse de haut vol? Une CEO de compagnie internationale (héhéhéhéhé, non mais)? Une éleveuse de chèvre sur le Larzac (mmmm le pélardon au miel de mes ruches)? Une potière? Et si? Et si j’étais? Une auteur de livre pour enfants, illustratrice aussi…mmmm ce serait vraiment le pied…

Le week-end, je ne respecte pas l’heure des repas. La seule chose que je respecte, c’est l’espace entre les repas…Quelle que soit l’heure à laquelle je me lève… Des fois, je me dis que je devrais purifier mon corps, alors le samedi, je ne mange pas…jusqu’au soir où je craque, et alors là, je mange encore plus, ce qui n’est évidement pas bon pour la ligne….

J’aime les hommes qui ne m’aiment pas. Ou alors je les aime quand ils ne m’aiment plus…Je les aime à contretemps, à contre-timing, mais jamais à contre cœur…Je dirais que c’est la malédiction de ma vie … Le timing…

Je suis persuadée, non, même je le sais, que mon chat me parle. Quand je lui pose des questions, il me répond…si si si je vous jure que c’est vrai…

Evidement, je ne prends jamais mon parapluie quand il pleut, ca serait trop simple… Par contre, je le sors systématiquement les jours de beaux temps…C’est bien connu, le jour ou j’ai rencontré simplicité, ca devait un jour de myopie intense, et de rêverie maximale, les pieds à peine sur terre, et la tête carrément dans les étoiles…Je l’ai complètement zappée, ignorée, oubliée, peut-être même tuée, la pauvre…En tous cas, je ne lui ai pas serrée la main, ça au moins c'est une chose sure.

J’adore avoir une moustache de chocolat quand je bois un chocolat chaud… Ca me donne un faux air à la Charlie Chaplin…. Et ca me donne l’impression d’être encore une petite fille…Un jour, je serais une mamie avec une moustache de chocolat qui matte les petits jeunes dans le bus, on aura de la chance, si elle ne leur fout pas la main aux fesses et ne finis pas au poste…

Je préfèrerais être naïve et croire tout ce qu’on me dit… J’aimerais être bête, je rêve d'être bête…J’envie profondément les idiots, je me dis que eux au moins sont plus heureux que moi. Ils n’anticipent rien, ne voit pas la mauvaiseté du monde et des gens, ne devine jamais leur pensées profondes, leurs pensées petites…Leur monde se limite à leur petite vie naïve, et des fois, je me dis que c’est surement mieux comme cela.

 J’adore les jeux de séduction, mais quand je désire un homme, je suis intenable, je serais prête à tout pour l’avoir… Je me souviens avoir fait des pirouettes, sauté à pieds joints, fait la roue en pleine rue à Londres quand j’étais amoureuse…6 mois pour lui parler vraiment et lui demander son téléphone, tout ca pour se ramasser l’une des plus grosse claque de ma vie le jour où après ses “je t’aime” il est revenu de vacances avec sa petite amie polonaise de sa vie d’avant…Des mois pour m’en remettre, et surtout pour passer à coté du vrai homme de ma vie que j'ai rencontré juste après…encore un bad timing…

Je suis persuadée qu’à force de me concentrer, je volerais ou je nagerais sous l’eau sans respirer. Je mange mes ongles, j’ai tout essayé pour m’arrêter, mais je n’y arrive pas.. Surement qu’à la fin de ma vie, j’aurais mange deux fois mon poids en ongles…

J’adorerais être d’humeur égale mais malheureusement, quoi que j’y fasse je suis complètement dominée par mes foutues hormones, elles m’écrasent de leur pouvoir, me rendent triste à volonté, et me rendent folle d’énergie les bons jours… Je ne sais pas donc pas contrôler mon énergie, quand j'en ai je la dépense, et les jours de disettes, je me terre chez moi. J’aimerais être un homme, et n’avoir que la testostérone à gérer, être limitée dans mes actions, ne faire qu’une chose après l’autre, tranquillement, surement…

Je trouve que brocolis, torticolis, baracuda, gigolo, piano à queue, crotte de nez sont des mots marrants. J’aime les gens silencieux. Peut-être même plus que ceux qui cherchent à tout prix à attirer l’attention et à tenir le crachoir sur le devant de la scène…Je me dis qu’ils ont surement des choses très intéressantes à dire, et j’habille leurs silence de pensées douces comme des ailes de colombe…

J’éprouve un plaisir particulier à m’offrir tout ce que petite je n’osais pas demander. Je m’offre les choses dont j’ai à peine osé rêver du bout du coeur enfant…

Je me méfie des hommes beaux. D’ailleurs j’ai même une théorie sur eux…quasiment toujours, les vrais papas sont des mecs plutôt quelquonques…Les beaux gars restent longtemps célibataires, et font souvent de bien piètres pères, trop occupés par leur petite personne que par leurs enfants…

Je n’aime pas les talons. Ils m’empêchent d’être pressée, d’aller à mon rythme, c’est à dire d’aller très très vite… C’est tout juste si je ne cours pas, quand je marche…Mais un jour, j’aimerais bien faire une pause, mettre des chaussures plates et marcher très lentement, pour regarder les autres courir et se presser, et moi profiter du rayon de soleil qui court sur ma peau, et du courant d’air qui caresse ma nuque et fait se dresser les petits duvets blonds…Un jour, j’aimerais faire semblant d’être une mamie, juste pour voir ce que ce sera…

Un jour, j’aimerais embrasser une femme juste pour voir ce que ca fait, et aimer tous le reste de ma vie le même homme, pour voir aussi ce que cela fait…Je rêve d’un amour qui dure par delà les temps, même si je sais bien que cela n’existe pas…Mais on peux toujours rêver…Car au fond, ma préoccupation principale, c’est rêver, rêver, encore rêver…et surtout vivre aussi un peu, passionnément, à la folie…

Sunday 9 September 2012

24 heures d'absence













Sculture de Andrew Gormley



24 heures d'absence...


Un jour, un malaise, les yeux se ferment, on oublie le monde, on s'oublie à la vie, on disparaît dans un entre-deux, un non-monde de gris et de lumière éteinte où l'on n'est plus personne, juste un esprit qui flotte, dans un repos doux et léger, où les bruits du monde demeurent au bord de nous, comme des échos lointains qui viendraient dériver de temps en temps à nos oreilles... 24heures après quand on rouvre les yeux, le monde est à nouveau là, éclosion brutale sous nos yeux fatigués, pour notre vieille âme usée par le voyage retour....

Mais, ces dernières 24 heures ont disparu dans l'oubli, dans l'absence, dans une brume légère qui a coulé sur notre vie, comme le voile tombe à la fin de la pièce avant les rappels...

On est là, témoin de notre propre vie, de notre propre fatigue, mais les dernières heures sont parties à tout jamais de nos souvenirs, de notre mémoire vive. Elles flottent dans un ailleurs pourtant si proche, pas très loin de la surface des choses, à l'affleurement de la vie, mais toujours recouvertes, séparées de nous d'une fine cloison de verre dépolie qui nous les cache partiellement. La forme est là, mais pas les détails, petit fantôme embrumé, scellé et masqué à notre connaissance....

24 heures d'absence....


Friday 7 September 2012

L’amour est dans le pré…ou pas…










L’amour est dans le pré…ou pas…





Alors j’avoue, des fois je regarde l’amour est dans le pré. Alors, pas pour me rassurer sur ma vie en la comparant à des personnes plus seules que moi, mais parce que de toutes ces émissions de téléréalité, c’est encore celle qui m’effraie le moins sur la nature humaine, parce que les bimbos et les métrosexuels boys décérébrés, cela me tente moyen, et connaître leurs secrets encore moins.

Alors finalement, ces vieux célibataires un peu intimidés, des fois carrément prosaïques, n’hésitant pas à se taper leur deux candidates en se disant naïvement (bêtement ?) qu’elles ne s’en rendront pas compte (comme si ce genre de truc pourrait échapper à une femme, non mais ! mais encore au fond, tu peux les comprendre, c’est une chance à ne pas laisser passer: avoir deux femmes sous leur toit, ca leur évitera le prix d’un bordel, et ca ne leur arrivera surement qu’une seule fois dans toute leur vie), et bien les soirs où je n’ai rien de mieux à faire, j’avoue que je regarde leurs aventures.

Quelques fois, ca arrive même presque à être touchant. Alors je ne comprends pas, je ne pense pas être trop bête, même plutôt vaguement snob intellectuelle à mes heures, ni même voyeuriste, je m’intéresse à des milliers de choses, mais de là à s’intéresser à une émission pareille, je ne comprends pas… Je ne sais pas ce qui des fois m’attire sur M6 le lundi soir.
 Rien n’est vrai dans ces émissions-là, tout est prémédiqué, prévisible, appris par cœur, scénarisé même surement…
Je déteste le lendemain entendre mes collègues de la compagnie ou je bosse habituellement depuis 3 ans, ceux-là même qui s’ennuient tellement dans leur vie que le soir en rentrant chez eux, ils n’ont rien de mieux à faire que de se taper tous les programmes les plus cons de l’histoire de la télé, jusqu’à ce que le sommeil vienne les saisir…et reprendre le lendemain les grands standards de l’émission, et tourner ce pauvres diables en dérision pour seule conversation du lunch, puisque eux aussi, malheureusement, n’ont pas d’autres vies que celle du boulot, et bien souvent pas le temps d’avoir une passion dans la vie qui les fasse vibrer, et leur donne un peu de matière à discuter et à partager à l’heure de midi…Le sujet des conversations des lunchs se partagent donc entre le programme télé ou les derniers ennuis du boulot….la vie passionnante d’une petite compagnie américaine qui déshumanise les gens qui y travaillent (mais c’est encore un autre sujet).

Et pourtant, des gens comme ceux décrits dans « l’amour est dans le pré », j’en ai connu, des solitaires des campagnes profondes qui crevaient de solitude en silence, j’en ai vu toute mon enfance… Je me souviens de ces deux vieux monsieurs que j’adorais quand j’étais petite, et dont je ne comprenais vraiment pas qu’aucune femme n’en ait voulu quand ils étaient plus jeunes. L’un était petit, brun avec de très beaux yeux noisette très doux, toujours un mot gentil pour les gens qu’il rencontrait, son béret gris foncé vissé sur la tête, vêtu d’un pantalon large en toile bleu marine, un ancêtre du jean… Les rares paroles qu’il échangeait avec nous étaient toujours pleines de bon sens, un mot sur le temps qu’il va faire demain, sur les plantes qui poussent bien dans son potager, sur le nuage là-haut sur la montage de Serrecourte qui annonce un gros orage, inattendu dans le ciel bleu de la fin d’été. Les soirées d’été le voyaient assis avec la voisine sur les marches de sa maison à regarder le soleil se coucher, à parler du temps qui passe et des résultats de la dernière chasse, des dernières mésaventures du curé, ou de la fille de la Paule qui vient d’avoir son troisième enfant. Il paraît que quand il était plus jeune, il a été amoureux transi de ma très belle tante Marie-Thé, une superbe blonde aux yeux bleus à la Michèle Morgan, qui elle aussi de manière incompréhensible est restée célibataire… Mais en ces temps là, il y avait un temps pour se marier, et passé ce temps-là, la chance ne repassait pas, le plus tard qu’on pouvait se marier c’était 35 ans, et encore là c’était rudement tard, et on te soupçonnait dans ton dos de vouloir faire une fin…(quelle expression élégante ! faire une fin…quelle horreur ! que diraient-ils donc de moi au à 38 ans ne suis toujours pas mariée et qui pire que tout vit à la colle hors des liens sacrés du mariage LOL).

Le deuxième était surement pas très beau, petit, entièrement vouté et couvert de rides comme une vielle carte toute froissée, mais il avait au milieu de son visage deux grand yeux bleus extraordinaires…On aurait dit qu’un coin de ciel bleu d’été en Provence était descendu sur terre se poser sur la peau de son visage. Enfant, j’ai mangé toutes ses framboises, celles dont les plans bordaient la route…Mon oncle me faisait la chasse, et malgré tout, au petit matin comme à la nuit, je trouvais toujours un moment pour aller piller ses framboisiers. Et pourtant jamais les yeux bleus ne m’ont grondés. Depuis, chaque fois que je goute une framboise, j’ai une petite pensée pour lui, et je revois en un instant ses extraordinaires yeux bleus… Lui paraît-il était tellement timide qu’on n’a même jamais su de quelle fille, il pouvait bien avoir été amoureux, ni qui avait bien pu lui dérober le cœur au détour d’un regard, peut-etre un dimanche…

Tuesday 4 September 2012

La vie est décidement trop courte.....










La vie est trop courte....




Dans ma little box du mois de juin j’ai reçu une carte qui m’a séduite au point que depuis, elle ne quitte plus mon bureau. Je la regarde tous les jours…Pour moi, c’est la phrase à ne pas oublier… Celle que j’ai besoin de voir tous les jours en ce moment pour me donner la force et le temps de tourner une page dans ma vie, une page qui la rendra plus grande et plus en ligne avec mes désirs profonds
Disraeli a dit : « la vie est trop courte, pour être petite »...

Je ne sais pas vous, mais cette phrase a un écho profond en moi. Peut-être parce que je suis à un moment de la vie où l’on regarde où l’on est, ce que l‘on a fait de sa vie et des talents qu’on a reçu un jour, ce qu’on est devenu et ce qu’on a fait de nos rêves…une sorte de petit bilan…

Cette phrase de Disraeli me fait aussi penser à la parabole des talents, ce que l’on reçoit en venant au monde et ce qu’on en fait, comment on les fait fructifier, ou pas…C’est vrai finalement que notre passage est plutôt court, et que bon sang, il faut en faire quelque chose, quelque chose de vibrant, de brulant, de pétillant, de la lumière, du feu qui brule, emporte ravage et transcende pour faire renaitre, une flamme qui ne s’éteint pas tout de suite, un écho dans le silence de l’infini… Parce que après tout, pour ce qu’on en sait, notre petite vie, c’est vraiment tout ce qu’on a de concret dans le ceux de nos mains, tout ce qu’on a pour le moment à nous, presque à nous, si peu à nous, que c’est justement la raison d’en faire quelque chose d’unique et de précieux. 

Oui, vraiment je le crois, la vie est trop courte pour rester petite.

Sunday 2 September 2012

Les chambres d'ado











Il y deux types de parents :

Ceux qui gardent la chambre de leurs enfants telle qu’elle était : les vieux posters qu’on a adoré, sur lesquels on a rêvé bien souvent, sur lesquels on a projeté nos phantasmes d’adolescents, le papier peint défraichi a grosses fleurs, sur la table il y a encore quelques stylos qui marchent et un carnet qui n’attend que la bille du stylo pour se faire recouvrir de confidences désuètes, les vieux livres sur les étagères attendent d’être saisis et lus à nouveau, pour se réanimer, revivre un instant, "l’attrape cœur, le grand-Maulnes, le petit prince, l'alchimiste» tous ces livres qu’on lit quand on a 15 ans….Le lit a toujours sa parure un peu enfantine à gros pois verts, voire à soucoupes volantes, et le matelas a encore un creux au milieu à la forme de notre corps d’antan… Et si on ouvre les placards, on retrouve ces robes et ces mini jupes qu’on ne se souvient pas avoir osé porter (comme quoi on ne devait pas être si complexée quand même vu le peu de tissu du vêtement) et dans lesquelles on ne rentre plus depuis longtemps…Ode à une époque révolue qui n’existe plus. Quand on rentre dans ces chambres-là, on a l’impression de se retrouver dans le musée aseptisé et anti-mité de notre adolescence, et, on se demande comment on a pu trouver cette toute petite chambre aussi grande, comment on a pu y passer autant de temps dedans, comment l’ennui a fait pour nous rater dans cette chambre étroite et quand même un peu triste. On se sent étranger à l’adolescent qu’on a été, on voit bien que nous sommes autre maintenant, et que le nous ado, c’était un autre temps, et presque une autre personne, qu’on ne reconnaît plus, quelqu’un du temps passé étranger à nous-même dont on trouve les photos dans les musées jaunis de notre enfance…

Et puis il y a les autres parents, ceux qui à peine a-t-on fermé la porte de la maison pour aller à l’université, ont déjà transformé notre chambre en un deuxième bureau. A peine avons-nous le dos tourné, que le papier peint est arraché, une peinture blanche lumineuse l’a remplacé. Le lit et l’armoire sont partis au grenier ou pire à la décheterie, à la place un bureau en bois massif siège avec son fauteuil de cuir assorti. Les posters ont été décrochés, bye bye James Dean et Johnny Depp, bonjour Watteau et Monet, à la place des posters, voilà des copies de tableaux  anciens qui apportent une touche sérieuse à la pièce. Dans cette piece-là, dont on ne sait plus qu’elle a été une chambre, quand on y revient, on se sent étranger pour toujours à soi, et on se demande si l’ado qu’on a été, a vraiment existé, parce qu’on n’en a plus la plus petite trace, il semble s’être évaporé dans les airs, le temps d’une porte qui se ferme….

Dans les deux cas, quand la porte de l'adolescence se ferme, il n'y a pas de retour, même si de plus en plus d'adultes sont ce qu'on appelle des adulescents, avec leur refus de grandir, considérant la vieillesse comme la pire des abjections, se complaisant dans une semi-état intermédiaire, jouant aux jeux vidéo des soirées entière, zonant sur internet, bloguant à fond la caisse, collectionnant les cadeaux kinders, ou les art toys, lisant des mangas et/ou des BDs....Ce temps-là quoiqu'on en pense est fini et bel et bien passé... Personnellement, même si a bien des niveaux, je peux rentrer dans la définition d'adulescente, je ne regrette pas mon adolescence, ni mes années étudiantes, je ne vis pas dans leur nostalgie, je connais leur poids de douleur et de mal-être, caché par de nombreuses soirées de fêtes, je n'ai aucune envie de revivre cela, au moment où j'ai enfin commencé à trouver une certaine paix avec moi-même.

Ce texte m'a été inspiré par young adult du réalisateur de Juno...