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Tuesday, 20 May 2014

Comment un jour on peut arriver à être rassurée par l'idée que l'euthanasie sera peut-être un jour légalisée en France

Quand on est un jour diagnostiqué avec une maladie grave, on se retrouve face à différentes attitudes, pas toujours très faciles à supporter...
La première, ceux qui sont choqués, qui ont peur pour toi. Ils sont tellement émus que tu es obligée de les rassurer, de les consoler, de dire que non, ça ne sera rien, on s'en sortira, tout ira bien, oui voilà, tout ira bien, c'est sur...Ce n'est pas si grave..
La deuxième, ceux qui sont gênés, qui ne savent pas trop quoi te dire et changent vite fait de sujet. 
Et puis, il y a aussi ceux qui font semblant de ne pas comprendre et continuent à parler de leur sujet de conversation, de leur blagounette moisie, en rigolant, pas si gênés...Sur un malentendu, ça peut passer...
Et, il y a aussi ceux qui ont peur, "einh c'est sur, on sait jamais que ça s'attrape aussi par les mots". Avec ceux là, tu sens que tu es devenue sale, voilà, il y a un truc sale sur toi, et on ne voudrait pas l'attraper, tu deviens l'incarnation de ce qui les terrorise, une image de leur propre finitude qu'ils ne veulent surtout pas regarder en face...
Puis il y a les très proches, qui ne supportent pas d'aborder le sujet, qui ne veulent pas que tu en parles, qui croient que si on évite le sujet, cela n'arrive pas, si on ne regarde pas les choses en face, cela ne se produira pas...Alors pour ceux là, leur parler de la fin, qu'on aimerait se préparer, de la porte de sortie qui nous rassure, eux, c'est clair ça ne les rassure pas. 
Et finalement, des fois, il y a ce proche qui t'écoute vraiment, et te laisse parler, de tout et aussi de la fin que tu voudrais te choisir, et qui te dit simplement, je comprends, tu as le droit de penser cela, et je serais là pour toi. 
Il ne te juge pas. Il ne te réprimande pas comme si soudainement du fait de la maladie, ton cerveau aurait régressé à l'âge de 5 ans. Il ne se fait pas consoler de ta future mort. il ne te fait pas culpabiliser de trop penser, de trop parler, d'oser parler de toi, de choses désagréables. Non. Il ne fait rien de tout cela.

Voilà le jour ou une sale maladie s'annonce à l'horizon, tu te retrouves bien seule. Mais, dans certains cas, il y a une seule pensée qui te rassure. 
Pas un faux espoir à se dire que d'ici que la maladie en finisse avec soi, un remède miracle sera trouvé... non pas de succès flamboyant pour la recherche... Ca prend tellement de temps, je suis bien placée pour le savoir...
Pas imaginer que dans les médecines parallèles, on trouvera un truc extraordinaire qui te guérira, ou un homme qui guérit, un rebouteux, un chaman, qui t'enlèvera la maladie... Non pas de miracle incroyable.... Ca existe si peu ces choses là...
Pas non plus imaginer que la fin arrive très tard, et alors très vite, ou qu'on tiendra super longtemps et on finira vite sans trop de déchéances... Non pas d'imagination oisive, c'est rarement le cas, la mort est rarement élégante...
Rien de tout cela. 

Même si, je ne m'interdis pas ces espoirs là. Même si, oui j'espère qu'un médicament soit trouvé, car je crois dans la recherche médicale et j'y ai dédié une partie de ma vie. Aujourd'hui, grâce à la recherche, on peut guérir d'une hépatite C par exemple, et on soigne bien mieux le cancer.
Même si, je sais que certains hommes ont des fois une sorte d'énergie de guérison, et arrivent à faire des choses extraordinaires.
Même si, j'espère que la mort me prendra, fière, encore un peu belle, pas trop abimée, encore digne.

Non, ce ne sont pas ces idées-là qui m'ont aidée. C'est l'idée de la porte de sortie. De pouvoir partir quand tu le souhaites, quand tu es encore humainement présentable, pas une loque qui se liquéfie au fond d'un lit mourant de douleur ou d'insuffisance respiratoire ou cardiaque ou rénale, ou de tout cela à la fois. Non, un jour pouvoir dire: "voilà, je peux encore choisir, je suis encore à peu près bien, je choisis de partir maintenant avant d'être paralysée de partout, alimentée par un tuyau, respirant grâce à une machine, ou encore les veines transpercées d'intra-veineuse de morphine". 
Moi, ce qui m'a rassurée, c'est de me dire que je veux pouvoir choisir de partir quand je le souhaite, et de préférence, sans avoir à réfléchir à un cocktail mortel suffisamment efficace pour me faire partir sans douleur, ni mal être.

La seule chose que j'aimerais finalement tient à peu de choses:
Tranquillement, avoir le temps de dire au revoir à ceux que j'aime, et joliment tirer ma révérence.


PS: Par contre, un point important à mentionner, c'est que pour moi, un médecin ne peut pas pratiquer l'euthanasie sur ses patients, ce serait aller à l'encontre du serment d'Hypocrate. Il faut trouver d'autres solutions.
J'ai longtemps été contre l'euthanasie, jusqu'au jour ou j'ai été confronté à la fin de personnes très aimées, qui m'a fait réfléchir à ma propre fin.  Finalement, cela a été la seule idée qui m'a rassurée... Pouvoir partir dans la dignité... et choisir le moment de sa sortie...Cela me parait être l'ultime liberté...





Wednesday, 19 September 2012

Une apres-midi à l'APHP, ou une apres-midi proche de l'enfer

















Un après-midi à l'APHP, un après-midi que je n'oublierais pas de longtemps... J'ai appris là-bas une leçon de vie et d'humanité de celle auxquelles on doit faire face un jour ou l'autre, et qui laisse une trace en soi....Un grand merci à ces quelques femmes rencontrées dans les larmes et la douleur, mais tellement lumineuses de courage face à leur maladie, que jamais je ne les oublierais...

Je crois que c'est cela, c'est une leçon d'humilité et d'humanité que j'ai pris dans le coeur ce jour-là...
j'ai toujours pensé que si un jour par inadvertance, mon docteur devait m'annoncer un cancer, je sauterais par la fenêtre en priant pour que ce docteur là ne soit pas au rez-de-chaussée...

En réalité, cet aprés-midi là, j'ai appris une grande leçon d'humilité, j'ai compris que le jour ou votre docteur vous dit que vous avez un cancer, vous prenez la nouvelle avec vous, vous la ramenez chez vous, l'observez dans votre esprit, la tournez, la retournez jusqu'à commencer à en appréhender les tenants et les aboutissants dans la mesure de vos moyens.

Et au milieu de tout ça, au milieu de toutes vos connaissances, malgré elles, vous gardez un petit bout d'espoir au fond du coeur, parce que l'on sait tous que le cancer, ce ne sont pas que des statistiques, mais avant tout des exceptions, c'est avant tout une personne face à sa mort et à ce qu'elle va faire de ce face à face là... Alors vous continuez à avancer, et vous endurez la maladie avec votre sensibilité, votre humilité et votre fierté, tant que cela dure...parce qu'au fond de tout, c'est à propos de cela, durer un peu plus, pour que ce qui est important pour vous soit fait, pour que vos voeux profonds soient réalisés, ou tout du moins en chemin, pour voir se lever encore une autre aube... C'est souvent pour cela que les êtres humains meurent si souvent juste au moment de l'aube, dans la lumière douce d'un jour innocent qui recommence...

One afternoon in APHP, one afternoon of november, that i won't forget...I learnt one of these life lesson you have to face one day, and that make you a better person. Just few words and pictures for these ladies met during one afternoon in hospital, met in tears, despair and pain, but still lightful and courageous, facing their disease with energy and humility...I dont think I will ever forget you...
I was thinking that if one day my doctor told me that I have a cancer, I would jump out of the window. But i don't think it is going to happen this way. I think that when you learn such a bad news, you just take it, you may not even understand it at first, you take it with you back home, you take the idea in your mind, you understand little by little the whole thing, some of the consequences, and you keep a little piece of hope that make you move forward, and endure it while it last...because in the end it is all about that, lasting a bit more to do what need to be done to fulfill your deeper wishes...


Friday, 7 September 2012

L’amour est dans le pré…ou pas…










L’amour est dans le pré…ou pas…





Alors j’avoue, des fois je regarde l’amour est dans le pré. Alors, pas pour me rassurer sur ma vie en la comparant à des personnes plus seules que moi, mais parce que de toutes ces émissions de téléréalité, c’est encore celle qui m’effraie le moins sur la nature humaine, parce que les bimbos et les métrosexuels boys décérébrés, cela me tente moyen, et connaître leurs secrets encore moins.

Alors finalement, ces vieux célibataires un peu intimidés, des fois carrément prosaïques, n’hésitant pas à se taper leur deux candidates en se disant naïvement (bêtement ?) qu’elles ne s’en rendront pas compte (comme si ce genre de truc pourrait échapper à une femme, non mais ! mais encore au fond, tu peux les comprendre, c’est une chance à ne pas laisser passer: avoir deux femmes sous leur toit, ca leur évitera le prix d’un bordel, et ca ne leur arrivera surement qu’une seule fois dans toute leur vie), et bien les soirs où je n’ai rien de mieux à faire, j’avoue que je regarde leurs aventures.

Quelques fois, ca arrive même presque à être touchant. Alors je ne comprends pas, je ne pense pas être trop bête, même plutôt vaguement snob intellectuelle à mes heures, ni même voyeuriste, je m’intéresse à des milliers de choses, mais de là à s’intéresser à une émission pareille, je ne comprends pas… Je ne sais pas ce qui des fois m’attire sur M6 le lundi soir.
 Rien n’est vrai dans ces émissions-là, tout est prémédiqué, prévisible, appris par cœur, scénarisé même surement…
Je déteste le lendemain entendre mes collègues de la compagnie ou je bosse habituellement depuis 3 ans, ceux-là même qui s’ennuient tellement dans leur vie que le soir en rentrant chez eux, ils n’ont rien de mieux à faire que de se taper tous les programmes les plus cons de l’histoire de la télé, jusqu’à ce que le sommeil vienne les saisir…et reprendre le lendemain les grands standards de l’émission, et tourner ce pauvres diables en dérision pour seule conversation du lunch, puisque eux aussi, malheureusement, n’ont pas d’autres vies que celle du boulot, et bien souvent pas le temps d’avoir une passion dans la vie qui les fasse vibrer, et leur donne un peu de matière à discuter et à partager à l’heure de midi…Le sujet des conversations des lunchs se partagent donc entre le programme télé ou les derniers ennuis du boulot….la vie passionnante d’une petite compagnie américaine qui déshumanise les gens qui y travaillent (mais c’est encore un autre sujet).

Et pourtant, des gens comme ceux décrits dans « l’amour est dans le pré », j’en ai connu, des solitaires des campagnes profondes qui crevaient de solitude en silence, j’en ai vu toute mon enfance… Je me souviens de ces deux vieux monsieurs que j’adorais quand j’étais petite, et dont je ne comprenais vraiment pas qu’aucune femme n’en ait voulu quand ils étaient plus jeunes. L’un était petit, brun avec de très beaux yeux noisette très doux, toujours un mot gentil pour les gens qu’il rencontrait, son béret gris foncé vissé sur la tête, vêtu d’un pantalon large en toile bleu marine, un ancêtre du jean… Les rares paroles qu’il échangeait avec nous étaient toujours pleines de bon sens, un mot sur le temps qu’il va faire demain, sur les plantes qui poussent bien dans son potager, sur le nuage là-haut sur la montage de Serrecourte qui annonce un gros orage, inattendu dans le ciel bleu de la fin d’été. Les soirées d’été le voyaient assis avec la voisine sur les marches de sa maison à regarder le soleil se coucher, à parler du temps qui passe et des résultats de la dernière chasse, des dernières mésaventures du curé, ou de la fille de la Paule qui vient d’avoir son troisième enfant. Il paraît que quand il était plus jeune, il a été amoureux transi de ma très belle tante Marie-Thé, une superbe blonde aux yeux bleus à la Michèle Morgan, qui elle aussi de manière incompréhensible est restée célibataire… Mais en ces temps là, il y avait un temps pour se marier, et passé ce temps-là, la chance ne repassait pas, le plus tard qu’on pouvait se marier c’était 35 ans, et encore là c’était rudement tard, et on te soupçonnait dans ton dos de vouloir faire une fin…(quelle expression élégante ! faire une fin…quelle horreur ! que diraient-ils donc de moi au à 38 ans ne suis toujours pas mariée et qui pire que tout vit à la colle hors des liens sacrés du mariage LOL).

Le deuxième était surement pas très beau, petit, entièrement vouté et couvert de rides comme une vielle carte toute froissée, mais il avait au milieu de son visage deux grand yeux bleus extraordinaires…On aurait dit qu’un coin de ciel bleu d’été en Provence était descendu sur terre se poser sur la peau de son visage. Enfant, j’ai mangé toutes ses framboises, celles dont les plans bordaient la route…Mon oncle me faisait la chasse, et malgré tout, au petit matin comme à la nuit, je trouvais toujours un moment pour aller piller ses framboisiers. Et pourtant jamais les yeux bleus ne m’ont grondés. Depuis, chaque fois que je goute une framboise, j’ai une petite pensée pour lui, et je revois en un instant ses extraordinaires yeux bleus… Lui paraît-il était tellement timide qu’on n’a même jamais su de quelle fille, il pouvait bien avoir été amoureux, ni qui avait bien pu lui dérober le cœur au détour d’un regard, peut-etre un dimanche…

Sunday, 2 September 2012

Les chambres d'ado











Il y deux types de parents :

Ceux qui gardent la chambre de leurs enfants telle qu’elle était : les vieux posters qu’on a adoré, sur lesquels on a rêvé bien souvent, sur lesquels on a projeté nos phantasmes d’adolescents, le papier peint défraichi a grosses fleurs, sur la table il y a encore quelques stylos qui marchent et un carnet qui n’attend que la bille du stylo pour se faire recouvrir de confidences désuètes, les vieux livres sur les étagères attendent d’être saisis et lus à nouveau, pour se réanimer, revivre un instant, "l’attrape cœur, le grand-Maulnes, le petit prince, l'alchimiste» tous ces livres qu’on lit quand on a 15 ans….Le lit a toujours sa parure un peu enfantine à gros pois verts, voire à soucoupes volantes, et le matelas a encore un creux au milieu à la forme de notre corps d’antan… Et si on ouvre les placards, on retrouve ces robes et ces mini jupes qu’on ne se souvient pas avoir osé porter (comme quoi on ne devait pas être si complexée quand même vu le peu de tissu du vêtement) et dans lesquelles on ne rentre plus depuis longtemps…Ode à une époque révolue qui n’existe plus. Quand on rentre dans ces chambres-là, on a l’impression de se retrouver dans le musée aseptisé et anti-mité de notre adolescence, et, on se demande comment on a pu trouver cette toute petite chambre aussi grande, comment on a pu y passer autant de temps dedans, comment l’ennui a fait pour nous rater dans cette chambre étroite et quand même un peu triste. On se sent étranger à l’adolescent qu’on a été, on voit bien que nous sommes autre maintenant, et que le nous ado, c’était un autre temps, et presque une autre personne, qu’on ne reconnaît plus, quelqu’un du temps passé étranger à nous-même dont on trouve les photos dans les musées jaunis de notre enfance…

Et puis il y a les autres parents, ceux qui à peine a-t-on fermé la porte de la maison pour aller à l’université, ont déjà transformé notre chambre en un deuxième bureau. A peine avons-nous le dos tourné, que le papier peint est arraché, une peinture blanche lumineuse l’a remplacé. Le lit et l’armoire sont partis au grenier ou pire à la décheterie, à la place un bureau en bois massif siège avec son fauteuil de cuir assorti. Les posters ont été décrochés, bye bye James Dean et Johnny Depp, bonjour Watteau et Monet, à la place des posters, voilà des copies de tableaux  anciens qui apportent une touche sérieuse à la pièce. Dans cette piece-là, dont on ne sait plus qu’elle a été une chambre, quand on y revient, on se sent étranger pour toujours à soi, et on se demande si l’ado qu’on a été, a vraiment existé, parce qu’on n’en a plus la plus petite trace, il semble s’être évaporé dans les airs, le temps d’une porte qui se ferme….

Dans les deux cas, quand la porte de l'adolescence se ferme, il n'y a pas de retour, même si de plus en plus d'adultes sont ce qu'on appelle des adulescents, avec leur refus de grandir, considérant la vieillesse comme la pire des abjections, se complaisant dans une semi-état intermédiaire, jouant aux jeux vidéo des soirées entière, zonant sur internet, bloguant à fond la caisse, collectionnant les cadeaux kinders, ou les art toys, lisant des mangas et/ou des BDs....Ce temps-là quoiqu'on en pense est fini et bel et bien passé... Personnellement, même si a bien des niveaux, je peux rentrer dans la définition d'adulescente, je ne regrette pas mon adolescence, ni mes années étudiantes, je ne vis pas dans leur nostalgie, je connais leur poids de douleur et de mal-être, caché par de nombreuses soirées de fêtes, je n'ai aucune envie de revivre cela, au moment où j'ai enfin commencé à trouver une certaine paix avec moi-même.

Ce texte m'a été inspiré par young adult du réalisateur de Juno...

Wednesday, 29 August 2012

La difficulté d'être soi, ou encore l'obligation d'être multiple...




















La poupée de papier...version moderne :

De nos jours, dans notre monde, nous avons des rôles à jouer, nous sommes toutes des sortes de poupées de papier, portant des rôles costumes interchangeables. Mais plus que tout, on attend de nous d'être performantes dans tous ces rôles... Etre bien n'est plus suffisant, être la meilleure est le nouveau must...
On doit être une super maman, une super amoureuse, une cuisinière émérite, d'une propreté exceptionnelle, capable d'organiser des fêtes ou des réceptions exceptionnelles, une femme splendide et superbe en soirée, une fille super sexy jour et nuit, une épouse hors pair ou une petite amie inoubliable, une super fille, une super tante, et une super amie, une super, super, super...toutes les femmes. Nous devons être formidable, exceptionnelle et super performante, et il n'y a aucune place pour la faiblesse ou la fragilité, pourtant légitime d'une femme qui a juste envie d'être elle-même.

Combien de fois par jour entendons nous les mots suivants:
Performance,
Rentabilité,
Croissance,
Efficacité,
Réactivité,
Anticipation,
Creativité,
Originalité...
Awareness...

Combien de fois par jour nous demande-t-on de faire plus en moins de temps?
Combien de fois par jour nous demande-t-on d'agir vite, d'avoir l'air positive et énergique, de communiquer de manière positive, de reporter des feed-backs dits "constructifs", même si nous, en terme de feed-backs, ceux qu'on se prend en travers de la figure sont généralement plutôt négatifs tout de même avec les: "peux mieux faire... produit pas assez...concentres-toi sur la quantité, mais n'oublie pas la qualité" bien sur, einh!!!...C'est bien connu, en moins de temps, on fait plus, avec autant, voire plus de qualité.....

De qui se moque-t-on ici???

Combien de rôles tenez-vous chaque jour?

Je sais bien que la vie est courte, et qu'on se reposera quand on sera mort. Pourtant, pour la plupart d'entre nous, la route est encore longue. Et nous avons le droit de nous reposer de temps en temps le long du voyage, de profiter de la vie, et de ne pas toujours être la femme forte et exceptionnelle, super héros du quotidien que tout le monde semble attendre de vous.

Sans oublier bien sur, qu'en sus de la liste citée ci-dessus, les femmes n'ont plus le droit de vieillir. Il est aussi bien connu que les hommes murissent, ont le charme de la maturité tandis que les femmes vieillissent et s'enlaidissent... Comme si la présumée "laideur de la vieillesse" épargnait un genre plus que l'autre (je dis présumée, car ce pourrait aussi être le sujet d'un autre article)...

Ces chers messieurs deviennent pourtant bien chauves et bedonnants, et quoiqu'on dise ce n'est pas plus attirant que les rides des femmes, leur ventre ou leurs seins tombants. Donc, nous les femmes, nous avons l'immense privilège de devoir utiliser l'arsenal de la chirurgie esthétique, de la science et des régimes dits "diététiques" pour prévenir les ravages du temps. Rides et prise de poids ne sont pas les bienvenues, elles sont considérées comme du laissé-aller et une forme pernicieuse d'échec. Pourtant, vieillir, grossir quand nos hormones partent en goguette, et ralentir, avoir des moments de faiblesse ou de fragilité, des coups de blues, ou bien être juste normale avec des hauts et des bas et des humeurs, est en train de devenir, lentement mais surement, le nouvel "interdit" de notre société qui s'ennuie. 
Combien de temps ça va durer avant que tout ne s'effondre, ne collapse, et ne fasse exploser cet "interdit" ridicule qui empêche les gens de vivre, de bien vivre et d'être eux-même?

Des fois, cela serait juste tellement agréable, de ralentir un peu le rythme, de marcher doucement dans la foule qui court, juste se reposer, respirer, sentir le soleil sur la peau, se réjouir du simple fait d'être en vie, et ne pas demander pour plus que cela...s'arrêter une seconde de prétendre que tout est parfait, pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais accepter que la vie elle-même est imparfaite, puisqu'elle est si courte, dans sa finitude, et qu'elle tire sa beauté même de cette imperfection...Vivre avec cela...et s'accepter soi-même....