Sunday, 9 September 2012

24 heures d'absence













Sculture de Andrew Gormley



24 heures d'absence...


Un jour, un malaise, les yeux se ferment, on oublie le monde, on s'oublie à la vie, on disparaît dans un entre-deux, un non-monde de gris et de lumière éteinte où l'on n'est plus personne, juste un esprit qui flotte, dans un repos doux et léger, où les bruits du monde demeurent au bord de nous, comme des échos lointains qui viendraient dériver de temps en temps à nos oreilles... 24heures après quand on rouvre les yeux, le monde est à nouveau là, éclosion brutale sous nos yeux fatigués, pour notre vieille âme usée par le voyage retour....

Mais, ces dernières 24 heures ont disparu dans l'oubli, dans l'absence, dans une brume légère qui a coulé sur notre vie, comme le voile tombe à la fin de la pièce avant les rappels...

On est là, témoin de notre propre vie, de notre propre fatigue, mais les dernières heures sont parties à tout jamais de nos souvenirs, de notre mémoire vive. Elles flottent dans un ailleurs pourtant si proche, pas très loin de la surface des choses, à l'affleurement de la vie, mais toujours recouvertes, séparées de nous d'une fine cloison de verre dépolie qui nous les cache partiellement. La forme est là, mais pas les détails, petit fantôme embrumé, scellé et masqué à notre connaissance....

24 heures d'absence....


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