Sculture de Andrew Gormley
24 heures d'absence...
Un jour, un malaise, les yeux se
ferment, on oublie le monde, on s'oublie à la vie, on disparaît
dans un entre-deux, un non-monde de gris et de lumière éteinte où
l'on n'est plus personne, juste un esprit qui flotte, dans un repos
doux et léger, où les bruits du monde demeurent au bord de nous,
comme des échos lointains qui viendraient dériver de temps en temps
à nos oreilles... 24heures après quand on rouvre les yeux, le monde
est à nouveau là, éclosion brutale sous nos yeux fatigués, pour
notre vieille âme usée par le voyage retour....
Mais, ces dernières 24 heures ont
disparu dans l'oubli, dans l'absence, dans une brume légère qui a
coulé sur notre vie, comme le voile tombe à la fin de la pièce
avant les rappels...
On est là, témoin de notre propre
vie, de notre propre fatigue, mais les dernières heures sont parties
à tout jamais de nos souvenirs, de notre mémoire vive. Elles
flottent dans un ailleurs pourtant si proche, pas très loin de la
surface des choses, à l'affleurement de la vie, mais toujours
recouvertes, séparées de nous d'une fine cloison de verre dépolie
qui nous les cache partiellement. La forme est là, mais pas les
détails, petit fantôme embrumé, scellé et masqué à notre
connaissance....
24 heures d'absence....
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