Sunday, 3 December 2017

Thème 3 Calendrier de l'avent Palina Charabia: Et si on commençait par la fin....

Il se marièrent et eurent beaucoup d’enfants.

Mais bien avant cela, leur première rencontre ne laisse en rien présager une si heureuse issue. C’etait même plutot tout le contraire qui se produit.
Rose rencontre Lucas sur la cour du lycée. Ils se retrouvent l’un et l’autre de chaque coté d’un caillou lancé à pleine vitesse. Coté lancement, Rose, des taches de rousseur qui pétillent le long d’un nez pointu, des boucles rousses auréolant son visage. Coté caillou pointu, Lucas, un grand brun ténébreux, avec des yeux verts piquetés de poissons rouges.
Entre eux et pour de nombreux mois, c’est la détestation spontannée. Depuis le premier jour de la rentrée des classes, Rose n’aime pas l’attitude hautaine de Lucas. Il prend tout le monde de haut et se la joue petit caid des banlieux et ca, ca irrite prodigieusement Rose. Rapidement une petite cour servile s’est rassemblée autour de lui. Deux filles et un garcon le suivent partout, applaudissent la moindre de ses bassesses, rigolent en cœur à chacun de ses ricanements. Rose n’aime pas du tout ca. Elle prends toujours la défense des plus faibles, et ne supporte pas les petits tyrans qui s’en prennent à eux.
Le matin du caillou, Lucas sort le grand jeu. Il commence par tacher le blouson de Marie pendant le cours de math. Il pousse Lili au moment ou elle s’élance pour la course de haies, coule Joseph pendant l’heure de natation. Au moment de la récréation, il s’en prend au petit Kevin. C’est à ce moment-là que Rose intervient. Comme il ne repond pas à ses ultimatums et continue à donner des coups de pieds à Kevin à terre, Rose ramasse la première chose qui lui tombe sous la main : un bon gros caillon bien pointu qu’elle lance de toutes ses forces après avoir hurlé le nom de Lucas. Et Lucas se retourne. Et il prend le caillou en pleine figure. Du sang gicle de la coupure, Lucas reste completement sonné, bouche bée.
Après ca, Rose a été exclu une semaine du lycée. Lucas aussi. Une semaine de travaux d’intérêt général dans un centre pour enfants handicapés.
Une semaine comme cela vous change une personne. Rose et Lucas apprennent la chance que l’on a à naitre en bonne santé et avec toutes ses capacités. Lucas lui change lentement de regard sur l’autre, sur les différences. Il réalise que ce sont ces différences qui font de chaque personne un être unique. Même quand ces différences sont aussi des handicaps. Cette semaine change sa vision du monde. Il apprend aussi a pardonner à ses parents son enfance de nomade, qui lui a enlevé la capacité à s’attacher, à se faire des amis. D’un seul coup, c’est tout un fardeau de chagrin qui se soulève de ses épaules.
Rose, elle pendant cette semaine-là apprend à regarder Lucas différement.

La suite on la connaît déjà.

Blog de Palina Charabia


Friday, 1 December 2017

Theme 1 calendrier de l'avent Palina Charabia

Je m'appelle Sandra.

Depuis plus de 15 ans, à Angel, je coupe, je rase, je cisèle, je boucle, j'ondule, je lisse. Bref, je coiffe des femmes. Des brunes, des rousses, des blondes, des jeunes, des vielles, des douces, des tendres, mais aussi des rugueuses et des orgueilleuses.
J'aime les femmes, j'aime les rendre belles, les transformer, les rendre heureuses, redonner le sourire à leurs lèvres des fois si tristes.

J'aime passer mes doigts dans les boucles brillantes, y glisser un peu de gel, un nuage de laque, un soupçon de brillantine. J'aime sculpter, révéler la beauté cachée  d'une nuque gracile, le mouvement souple d'une mâchoire, un regard de velours.

Aujourd'hui, est certainement le plus beau jour de ma vie.

Après des mois de traitements lourds, cachets et injections, supportés jour après jour, c'est enfin arrivé!
Les changements se sont opérés, lentement, mais surement. J'ai ressenti en moi un bouillonnement intense, une énergie nouvelle. Toutes ces hormones me transformaient. Elles apportaient avec elles comme une vague, un déferlement intérieur, un immense tsumani. A certains moments, je me suis sentie submergée. J'ai craqué, j'ai douté, j'ai pleuré, j'ai crié, parfois même hurlé. Mais je me suis accrochée, j'avais la rage.
Et finalement, c'est arrivé!
Enfin!
Quel soulagement!
Ce matin, en me levant, c'était là.

Ce petit renflement. Cette ombre naissante si délicate, à la fois douce et un rien rugueuse, si agréable à caresser du bout de mon pouce.

Je suis si fier d'elle!

Ma moustache!

Maintenant, enfin, je peux être moi-même. Enfin, je peux m'appeler Sandro.

Blog de Palina


Friday, 9 June 2017

Se souvenir de cette belle journee...

J'aime sentir ta main dans la mienne, ce petit coeur d'oiseau qui palpite au creux de ma paumme....

 

Sous le feuillage

Le vent de juin caresse doucement le feuillage bruissant....